L’UE interdit l’exportation de déchets plastiques vers les pays pauvres
L’UE a adopté vendredi 17 novembre un accord politique provisoire visant à actualiser le règlement sur les transferts de déchets. En vertu de cet accord, les 27 pays qui composent l’Union européenne ne pourront plus envoyer leurs déchets plastiques vers des pays plus pauvres qui ne sont pas membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Toutefois, cet accord doit encore être formellement approuvé par le Conseil représentant les États membres de l’UE et par le Parlement européen pour entrer en vigueur.
Seul un tiers des déchets plastiques en Europe est recyclé et la moitié du plastique collecté pour le recyclage est exporté pour être traité dans des pays en dehors de l’UE.
Objectifs de l’accord
L’UE a accepté d’étendre les objectifs du règlement pour y inclure la neutralité climatique et la réalisation de l’économie circulaire et de la pollution zéro.
L’accord couvre les transferts de déchets au sein de l’UE (avec transit par des pays tiers), l’importation et l’exportation de déchets en provenance et à destination de pays tiers, ainsi que les transferts de déchets en transit dans l’Union européenne d’un pays tiers à un autre.
Transferts à l’intérieur de l’UE
L’accord intérimaire interdit les transferts de tous les déchets destinés à être éliminés dans l’UE, à l’exception des transferts strictement autorisés ou hautement justifiés. En revanche, les transferts à l’intérieur de l’UE en vue de la valorisation des déchets dans le cadre de la procédure la moins contraignante sont toujours autorisés.
L’interdiction soulève donc la question de savoir ce qu’il faut faire des déchets plastiques au sein de l’UE. Selon les données de 2018, l’UE a produit 61,8 millions de tonnes de déchets plastiques, dont seulement 29,7 % ont été recyclés, 42,5 % ont été incinérés et 27,8 % ont été mis en décharge.
L’Union européenne devra donc renforcer ses capacités internes de gestion des déchets, en promouvant la réduction à la source, l’écoconception, l’économie circulaire et l’innovation technologique. Elle devra également veiller au respect des normes environnementales et à la transparence dans le suivi et la traçabilité des déchets plastiques.
Ce que cet accord implique pour l’avenir
Cet accord intérimaire constitue une étape importante dans la lutte contre la crise de la pollution plastique. Toutefois, des mesures supplémentaires sont nécessaires pour réduire la production de déchets plastiques, améliorer le recyclage, prévenir la pollution et protéger l’environnement.
Cela implique un changement de paradigme dans la manière dont nous produisons, consommons et gérons les ressources. Cela implique également une plus grande prise de conscience et une plus grande responsabilité de la part de tous les secteurs de la société. C’est le seul moyen de parvenir à une gestion durable des déchets plastiques et à un avenir plus durable.
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